More ? Age du personnage : 32 ans Pouvoir: Aucun Relations:
Sujet: And if we were the monsters ? | Mila Lun 13 Sep - 17:13
Une journée qui aurait pu être comme toutes les autres ? Impossible. Plus aucune n’était de cette trempe-là pour Darren McAddams. Il préférait ne pas s’habituer à l’atmosphère qui régnait sur New York depuis que le virus avait franchi ses portes, soit un peu plus d’un an. Même si lui était naturellement immunisé. Même si le temps était radieux. Lui comme beaucoup d’autres avait du souffrir la perte de plusieurs personnes auxquelles il tenait réellement. Ca n’était pas parce qu’il était flic que les choses changeaient. Ca n’était pas parce qu’il était flic qu’il n’avait pas de cœur. On n’avait jamais dit ça, d’accord, mais on pouvait le penser vu les actes qu’ils commettaient parfois aujourd’hui. Quoique la population avait encore cela de décevant : elle encourageait les forces de l’ordre et la SOEV à agir contre des individus qui, pour la majorité, semblaient ne rien avoir fait. On répondrait sûrement « pas encore » à cette affirmation, mais jusqu’ici, son instinct ne l’avait jamais trompé. Peu importait, il faisait son boulot. Et justement, aujourd’hui, comme de nombreuses fois depuis la propagation du virus sur le continent, il ne ferait pas équipe avec Cameron, son collègue et ami, mais avec la terrifiante Mila Swanton. OK, il exagérait peut-être. Mais la jeune femme, aussi séduisante soit-elle, lui faisait froid dans le dos sans jamais lui avoir fait quelque chose à lui. Seulement, pour avoir été témoin de plusieurs exploits de la demoiselle, il fallait admettre qu’elle était sacrément forte et qu’il valait mieux ne pas se la mettre à dos. Trop tard ? Pas forcément. Par rapport à d’autres, si on analysait les choses, elle ne le traitait pas si mal. Le comble pour lui, Darren McAddams. Macho de nature, une nana parvenait à le diriger parce que… Parce qu’elle était flippante et que d’une certaine manière, elle lui était hiérarchiquement supérieure. La honte. Mais bref, on l’avait appelé pour une affaire, un nouvel infecté spécial avait été découvert sur Brooklyn et leur but était de l’attraper pour l’envoyer fissa à la SOEV. Trop bien. Le genre de boulot qu’il n’aimait pas faire, mais qu’il faisait quand même. Parce que c’était son boulot, parce que ces infectés étaient de véritables bombes à retardement et que certains se retrouvaient avec un pouvoir alors qu’ils étaient déjà dangereux avant. Dire que la charge de boulot de la police avait considérablement augmenté ces derniers mois n’était pas un euphémisme.
Il fallait donc retrouver Mila dans un café bien précis où le bonhomme travaillait et amener la chose lentement pour ne pas affoler les clients, puis les passants, puis tout le quartier. Ce genre de choses s’étant déjà produite, inutile de dire à quel point elle pouvait devenir contraignante lors d’une affaire de ce genre. Pris dans les embouteillages, il regarda l’heure avant de se dire qu’il n’arriverait jamais à temps. Génial, il n’imaginait même pas l’accueil de sa coéquipière. Soupirant, il klaxonna un taxi qui venait de lui faire une queue de poisson. Ah non, Darren n’était pas non plus dans l’un de ses bons jours. Et lorsqu’il se gara devant le café où la mission était sensée se dérouler, il ne put s’empêcher de regarder à nouveau l’heure. Une demi-heure. Heureusement qu’elle ne pouvait pas l’incendier sur les lieux publics. Heureusement qu’elle était trop froide pour ça. Jetant un rapide coup d’œil aux alentours, son œil expert lui permit de repérer les agents de la SOEV et quelques flics placés stratégiquement et efficacement, comme elle le faisait toujours. Il fallait au moins lui accorder le fait d’être particulièrement douée dans son travail. La vérité ? Il ne connaissait qu’elle qui soit aussi efficace, mais il soupçonnait les autres agents de la SOEV de son rang d’être pas mal dans le genre aussi. Entrant dans le café, arrivant à la table de Mila, il s’assit aussitôt dans un sourire d’excuse :
« Désolé chérie, les bouchons sont pas prêts de changer dans notre belle ville. »
Oui parce qu’il fallait aussi avoir l’air normal. Et dans ce genre de café, il n’y avait que les couples ou de proches amis qui s’y donnaient rendez-vous. Fallait rester un minimum crédible pour ne pas que la situation monte d’un coup. Observant les serveurs tandis que l’un d’entre eux venait lui demander ce qu’il prendrait, il avait haussé les épaules avant de répondre un simple :
« Euh… Un déca. Et pour mon amie un… OK, je vois que tu m’as pas attendu. »
Le serveur était reparti aussitôt, Darren en avait profité pour poser un regard interrogatif dans sa direction, histoire que Mila comprenne bien qu’il demandait s’il s’agissait de lui. La connaissant, elle avait du choisir cette table pour faire dans le pratique. Donc le type qu’ils devraient « chopper » plus que convaincre, parce qu’ils voulaient très rarement les suivre, devait soit servir une table pas très loin de la leur, soit carrément être celui qui venait de lui prendre sa commande. Ca faciliterait les choses ? Dans tous les cas, elles ne seraient pas simples. Agir dans un milieu public était dangereux, et même si des agents se trouvaient à l’extérieur, on ne savait jamais. Lui venait tout juste d’être prévenu, pas le temps d’étudier le profil psychologique et autre. Il ne savait même pas quelle foutue capacité l’homme pouvait avoir ! Mais comme beaucoup d’autres avant lui, Darren n’avait pas pu s’empêcher de constater qu’il n’avait pas l’air dangereux. Même si le policier devait être le premier à se dire qu’on devait toujours se méfier des apparences. Il avait grandi dans un milieu où cette règle devait être acquise très tôt, et son boulot ne faisait que confirmer cette dernière. Pas simple de faire confiance aux autres quand on était comme lui. Mais même. Darren était quelqu’un de naturellement juste. Se prendre à un type qui n’avait rien fait d’autre que de contracter un virus et de développer un pouvoir spécial était une idée qui ne lui plaisait pas. Mais les choses étaient ainsi faites. A la longue, il avait eu le temps de s’y habituer.
« J’ai une question. On est juste en mode observation, on regarde puis on agit ou tu as déjà un plan bien précis dans la tête pour que les choses se passent bien pour tout le monde ? »
S’il insistait sur ces derniers mots, c’était bien parce qu’à force de collaborer avec eux, Darren connaissait bien les pratiques de la SOEV. Ca ne concernait pas que Mila. Il avait l’habitude de travailler avec elle et arrivait parfois à canaliser la colère qu’elle pouvait avoir sur lui. Il posait la question surtout pour les autres agents qui les attendaient dehors. Déjà que travailler quasi-quotidiennement avec l’un d’entre eux, le moins chaleureux en plus, ne lui plaisait pas tellement… Mais il arrivait tout de même à gérer à peu près avec un. Avec plusieurs, la chose était différente. Enfin. Il ferait avec, comme toujours. Dans ce genre d’histoires-là, on lui avait bien fait comprendre à la longue qu’il n’avait pas son mot à dire. Comme si sa présence n’était qu’un simple souci administratif pour que l’on voit bien que les forces de l’ordre et la SOEV travaillaient main dans la main.
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Sujet: Re: And if we were the monsters ? | Mila Dim 19 Sep - 12:43
9h28. Il était 9h28 et son "partenaire" n'était toujours pas là. Pour le coup, la question suivante se posait: qu'y avait- t'il de difficile à comprendre dans la partie de phrase rendez-vous à "9heures" ? Peut être était-ce ce fameux mot français ? Quoique, trop utilisé et rentré dans le langage pour être incompris par un américain. Ou alors, peut être était-ce le chiffre. Après tout, elle l'avait sans doute surestimé au point de penser qu'il savait compter au delà de cinq. Ou alors, les montres avec les aiguilles représentaient un défi trop gros pour lui et il confondait sans arrêt. Pour son bien personnel, elle était prête à investir dans une nouvelle montre qui lui permettrait même d'arriver avec 10 minutes d'avance, comme elle l'avait fait naturellement. Poussant un soupir, elle avait détourné les yeux de l'heure. Mila Swanton était pourtant d'un naturel calme, elle ne s'énerverait jamais réellement, comme ici. Elle était simplement agacée. Sentiment qu'elle n'aimait que très peu éprouver. Oui ce Darren avait au moins un don qu'il fallait le reconnaître: celui d'agacer les gens les plus froids. Heureusement pour elle, sa froideur était telle qu'elle n'aurait pas trop de soucis à se faire quand il arriverait. De son côté, elle se dirait probablement trop investie dans sa mission pour perdre un temps précieux à lui faire une scène, quand elle pourrait tuer le temps où elle s'ennuierait, plus tard, à lui imaginer une mort lente et douloureuse, peut être même deux si elle ne parvenait pas à trouver le sommeil. Pour le moment, le plus urgent était bien évidemment la nouvelle mission qu'on lui avait confié... d'accord leur. Il fallait lui pardonner, elle ne l'appréciait pas beaucoup. Ok, il était plutôt pas mal physiquement parlant, même attirant. Mais un type qui allait se pointer avec au minimum trente minutes de retard partait déjà sur de mauvaises bases. Et quand en plus il avait de nombreux côtés qu'elle n'appréciait que très peu, faites le calcul. La malchance avait voulu qu'ils soient amenés à faire équipe ensemble. Tant pis. Elle ferait avec. Le boulot avant tout, et pour le coup, elle le remerciait son tempérament plutôt froid qui faisait que, désormais, elle buvait simplement son café en observant la situation.
Naturellement, elle était humaine. S'il osait se pointer avec davantage de retard... ok, elle ne le tuerait probablement pas. C'était contre le règlement de toute manière. Elle ne savait plus trop dans quelle partie de celui ci elle l'avait lu... mais elle était sûre que cette fameuse règle existant. ... Passons. Oubliant l'heure pour quelques secondes, elle avait reporté son attention sur le fameux infesté pour lequel ils avaient été envoyé. Quand on regardait le bonhomme, il n'avait pas l'air bien méchant, et il était sans doute. Mais quelle importance, le boulot était le boulot. Et puis, on ne savait jamais comment les choses tourneraient. De toute manière, elle se moquait un peu de savoir s'il rentrait pour regarder un dessin animé avec sa fille ou pour prévoir la fin du monde. La mission avait été donné, il était inutile d'avoir une réflexion si ce n'est pour trouver le meilleur plan possible. Ils n'avaient négligé aucune issue. C'était sans aucun doute la dernière fois qu'il venait effectuer sa petite routine. Tournant sa cuillère dans son café, elle avouait s'être demandée si elle était obligée d'attendre Darren. La journée serait probablement longue, et le temps perdu à tourner une cuillère serait bénéfique pour faire quelque chose de plus intéressant. De toute manière, ce qu'on pouvait faire à deux, pouvait tout aussi bien être fait tout seul. Oui, peut être n'y avait il pas réellement de logique là dedans, mais elle trouvait ce raisonnement plutôt cohérent pour tout vous avouer. Bref, alors qu'elle commençait à trouver cette idée plutôt attirante, la porte s'était finalement ouverte sur l'homme tant attendu. Dans un réflexe, les yeux de Mila s'étaient tournées vers l'heure. S'il dirait qu'il n'avait que trente minutes de retard. Elle préférait dire qu'il avait exactement 36 minutes. A moins que sa montre soit en plus de ça en décalage avec la réalité. Levant les yeux vers lui quelques secondes avant qu'il ne s'installe, elle avait simplement commenté d'un:
- Oh tu m'as tellement manqué pendant ces trente six minutes mon lapin.
Ok, le côté comique était peut être d'avoir dit ça sur un ton froid. Quelle importance, personne n'y avait prêté attention. Si quelqu'un l'avait fait, elle se serait probablement forcé. Pour l'instant, le sarcasme semblait plus intéressant. Avec un peu de chance, dans peut être un peu plus de temps, ils en auraient terminé pour aujourd'hui et pourraient chacun retourner à leurs vies sans doute bien différentes. Le laissant commander, elle n'avait répondu que d'un rapide reproche:
- J'ai essayé le premier quart d'heure.
Ok, l'heure n'était pas à la dispute de couple. Au regard de son partenaire de la matinée, elle avait simplement hoché la tête. C'était bel et bien leur serveur dont le don n'était manifestement pas de faire le meilleur café du monde. Repoussant la tasse dont elle venait de boire quelques gorgées, elle avait laissé poser ses yeux sur Darren. Il avait repris la parole, et elle avait soupiré. Quand ils le pouvaient, ils le faisaient. Mais parfois c'était plus difficile de contenter tout le monde et alors la mission était plus importante. Roulant des yeux, elle avait néanmoins penser qu'aujourd'hui ça ne devrait pas être impossible d'éviter de faire râler le policier. Bien qu'ils se trouvent dans un lieu public, ils pouvaient déjà contourner ce problème en isolant l'infesté. Etant donné qu'elle l'avait vu donner une cigarette à un collègue il y a quelques minutes, elle supposait, qu'avec un peu de chance, il irait bien prendre une petite pause à un moment ou à un autre de la journée à l'arrière du café. S'il était du genre employé dévoué qui ne voulait pas avoir une mauvaise image... ils trouveraient bien un autre moyen. Râler en cuisine, le confondre avec un ancien ami, il y avait tellement d'excuses utilisables. S'il ne se montrait pas très coopératif, ça ne se ferait pas en plein milieu de ce café.
- S'il prend bien une pause cigarette ce sera assez facile. Sinon, on peut toujours mettre quelque chose d'immonde dans ton café pour que tu puisses aller te plaindre.
Heeey... ce plan était plutôt pas mal. Ok... contentons nous d'observer encore un peu la situation.
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